Lecture d'un roman

Quand je dis que tous les milieux s'inspirent du milieu bdsm.

Je suis en train de lire "le rire du cyclope" de Bernard Werber. (sorti en septembre 2010 par Albin Michel). Il parle de l'héroine qui s'est découverte masochiste. (elle est l'héroine sur plusieurs romans de cet auteur) Il y a une phrase de l'auteur que j'aime beaucoup.

" Prêt à servir. Pour jouer "

Car l'héroine prend soin de son corps car elle avait trouvé un appaisement dans les séances masochiste qui se déroulait avec une amie / compagne.

J'ailme ce passage car j'aime l'expression "prêt à servir" tel un objet qu'on va utiliser. J'aime ce que cela sous entend. J'aime que mon soumis soit rasé là où je le souhaite afin de pouvoir jouer avec lui à mon aise. Donc je le veux prêt à servir, prêt à me servir. Plus j'avance dans ce monde et plus je l'apprécie et plus j'apprécie d'avancer et de découvrir avec mon soumis d'amour, ma chose à moi ce monde et ses plaisirs : sensations.

Et aussi le passage:

"Après les morsures, virent le martinet et la cravache. Tout était progressif, mais chaque étape franchie Lucrèce tirait une sorte de fierté. Celle d'affronter le dragon et d'en sortir meurtrie mais vainqueur, de maîtriser sa peur, de faire confiance à son bourreau, de transgresser la morale et de choquer tous les gens qui pourraient les voir.

Enfin quelqu'un aimait son corps et s'occupait d'elle. Elle savait que si elle jouait la "dominée", c'était elle qui en réalité décidé de tout, elle qui choisissait l'intensité des marques et l'intensité de leur amour."

Pourquoi ce passage, car j'ai aimé ce passage où elle fait le rapprochement avec le dragon et le feu qui "brûle" sa peau sous les coups reçus. Le fait de remettre sa confiance à la personne qu'elle aime et qu'il la domine. Je n'ai pas de plaisir à choquer les gens par contre, chacun dans son monde et on vit mieux. Vivons caché pour vivre heureux :)

Je sais que certaines Dominas vont peut être bondir mais comme disait une amie Domina c'est quelque part le soumis qui décide car si il ne veut pas se soumettre à nous, on ne peut l'obliger. On ne peut pas faire sans lui et sa volonté de se remettre à nous mais inversement nous pouvons refuser de le dominer et donc il ne peut pas faire sans notre désir de nous occuper de lui. C'est à double sens, on ne peut faire l'un sans l'autre. Mais effectivement une "bonne" Domina se préoccupe des barrières du soumis, de choses qui ne souhaite pas, d'impératif tel que femme / petite amie donc pas de coups durable ou travail où la personne doit se changer dans un vestiaire et les marques feraient marcher les mauvaises langues ... Si le soumis ne supporte pas l'intensité qu'on a choisi des coups, on ne va pas continuer mais on va se mettre à l'intensité qu'il peut supporter. Donc quelque part, on se réajuste à son niveau donc oui quelque part il dirige la séance. Cependant, je ne le vois pas ainsi. Je le vois plus comme un respect de la personne et du fait qu'il s'est remis à nous, qu'il nous est remis sa confiance en se soumettant à nous. Je ne le vois pas comme celui qui "dirige" mais oui on fait en sorte que le plaisir soit partagé donc on se préoccupe de l'autre et de ses ressentis.

Le bdsm ce n'est pas que dans un seul sens mais un feed back inintérrompu de sensations, d'impressions et on réajuste notre domination en sorte. Oui la Domina "se plie" au soumis mais lui aussi se plie à nos exigeances. Un soumis qui n'est pas maso et qui est douillet, on ne va pas lui faire d'entrer une séance de martinet ou cravache hard. On va se mettre à son niveau et ajuster notre domination à son niveau à lui pour le faire progresser petit à petit.

Voilà ma réflexion du jour suite à ma plongée dans ce roman.